21/10/2019
Tarzanides du grenier n° 383
Ce lundi, Doc Jivaro se met à table, disons qu'il passe aux aveux. Ne sachant quel sujet caricaturer, il se rabat sur l'évènement culturel qui vient de s'ouvrir en France : l'Expo LEONARDO DA VINCI dans le Louvre, hier encore Palais de nos Rois.
La Joconde. Toujours pas surnommée "Gorge profonde"
Vous savez que le poète Apollinaire eut quelques embarras avec la police française quand La Joconde s'absenta sans permission en dehors du Louvre. Mais savez vous que la bande dessinée employa plusieurs fois le vol éventuel de cette peinture comme objet de ses scénarios ? Ci-dessous c'est le frère jumeau de MANDRAKE Magicien, qui subtilise l'archi-célèbre œuvre d'Art. Ce récit imagé fait spectacle dans le DONALD hebdomadaire numéro 141 du 4 décembre 1949 édité sous la responsabilité de Paul Winkler fondateur de Opéra Mundi.
Dans nos musées nationaux ou municipaux les gardiens anciens, parfois recrutés parmi des blessés de guerre, n'étaient pas armés. Toutefois dans cet extrait nous voyageons aux USA ...
Forcément, MANDRAKE de la mandragore mettra hors de nuire son frère jumeau dont les agissements délictueux suggèrent l'existence d'un "double obscur" méconnu dans le prestidigitateur justicier créé par Lee Falk en 1934.
Inutile de chercher MANDRAKE dans les BD d'à présent : il a disparu. En fait c'est son serviteur noir LOTHAR qui a disparu en premier, victime d'une censure en provenance de l'anti-racisme à sens unique.
Doc Jivaro
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19/10/2019
Tarzanides du grenier n° 382
Bien sur que Bar Zing alias Doc Jivaro savait que ce DVD existe depuis 2004 ; mais le respect en présence des romans signés E.R. Burroughs l'empêcha d'acheter le produit industriel Walt Disney. Par contre, Il se le laissa volontiers offrir par un voisin de table lors d'un repas tête de veau à Bizeneuille, treize kilomètres de Montluçon en direction de Vichy.
Walt Disney excella toujours à infantiliser l'enfance en refusant à celle-ci tout instinct de sexualité. Voyez le petit bonhomme Tarzan qui cache déjà son petit zizi dans une jungle naturellement obscène de plumes et de poils. Bref ! la cause est tout de suite entendue : c'est l'enfance d'un héros, surtout pas celle d'un Éros.
L'excellent dessinateur Harold Foster lorsqu'il nous transmit en bandes dessinées les aventurlures de l'enfance de Tarzan ne se conforma pas à l'hypocrisie bigote : il arrondissait le jeune fessier de John Greystoke, à croire qu'il en était à répondre à l'antique attirance que les grecs du temps de Socrate ... etc, etc.
Si vous n'êtes pas à l'arrêt sur le quai d'une gare SNCF à cause d'une grève qui violente le Service Public, je vous souhaite un bon samedi. Tiens, j'y pense : à Montluçon côté rive droite de la rivière Le Cher nous avons une impasse de la Grève. Mais celle-ci n'a rien de politique en rappelant les bords jadis caillouteux de notre cours d'eau familier. Remarquez que nous avions aussi une rue du Pet-en-l'Air. Une rue aujourd'hui remplacée par la rue du Furet. Comme quoi nous avons échappé à une rue de la Civette, si vous sentez ce que je sous-entends !
Doc Jivaro
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12/10/2019
Tarzanides du grenier n° 381
Après nous avoir tenu par le licou pendant tout un week-end avec le décès de Jacques Chirac, la télé d'aujourd'hui se préparait à allonger la sauce avec la capture d'un Xavier Dupont de Ligonnès par la police d’Écosse ... Mais, patatras ! le bonhomme coincé dans Glasgow n'est pas le mauvais homme recherché depuis huit ans à cause de l'assassinat de sa n'épouse et de ses quatre n'enfants.
C'est l'analyse de l'ADN du suspect qui vient de conclure qu'il y a erreur d'intervention. "Une monumentale connerie !" vient de s'exclamer un des voisins de la victime résidant à Limay dans les Yvelines.
Hop-là !, 1937
Lorsqu'en 1911-1912, en Amérique du Nord, le roman TARZAN OF THE APES fut mis au point, l'existence donc l'analyse du patrimoine génétique humain était inconnue. C'est pourquoi le romancier E. R. Burroughs quand il dut trouver la preuve de l'origine aristocratique anglaise de "Peau Nue" recourut à une science nouvelle, celle des empreintes digitales. D'abord aux États-Unis puis en France où elles servaient surtout à identifier des criminels ... N'empêche ! c'est dans notre pays que l'officier français D'Arnaud emmena TARZAN jusqu'au Quai des Orfèvres pour connaître l'identité véritable de son ami sauvage né dans la jungle africaine.
Pour moi, veinard ! c'est en 1949 lors du "mois de mai joli" et dans les numéros 139 et 140 du magazine TARZAN que je pris connaissance de la visite de l'homme-singe dans les bureaux de la P.J. parisienne. A ce moment là le commissaire Maigret n'y avait pas encore installé son bureau et sa pipe.
Je ne rentrerai pas cette nuit, Louise. "Tu seras gentille de me préparer une blanquette de veau pour demain midi. Non ! plutôt pour demain soir. Cette foutue enquête n'en finit pas.
Doc Jivaro
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08/10/2019
Tarzanides du grenier n° 380
La décennie d'avant Godzilla
Nos cousins les gérontes gardiens de BD anciennes sont toujours impatients, toujours heureux de vous parler du COQ HARDI créé par Marijac, qu'ils couronnent d'éloges méritées.
Il fut publié quatre (4) séries du titre COQ HARDI, la première et la deuxième s'affirmant comme les mieux réputées. En fait la troisième série de 1 à 18 numéros bi-mensuels, et la quatrième série portant le sous-titre "Je serai" sont parfois abandonnées en marge comme négligeable.
Coq Hardi,1954, Paris
Forcément Doc Jivaro détient le numéro 1 de la troisième série dans un coffre-fort piégé ... S'il fait figurer le numéro 2 de 1954 c'est pour que vous compariez l'illustration de couverture avec une autre illustration parue en 1945, toutes les deux étant de la main de Marijac. Vous constatez plusieurs modifications qui répondent à la différence des formats mais aussi à la surveillance exercée par le code de censure voté en 1949. Celui-là interdisait sans les préciser nommément toutes références, tous sous-entendus au monde infernal dénoncé comme imprégné du péché de luxure. Les titres de journaux destinés aux enfants, titres tels que Satan, Satanas, Satar ou encore Satanax (surhomme façonné par Liquois et Jean D' Alvignac) étaient fortement déconseillés par le bouche à oreille religieux. C'est pourquoi les Mts Satanas de l'édition 1945 sont changés en des "Monts Maudits" pendant les années 1950.
Année 1945, Clermont-Ferrand
Et ce n'est pas à Doc Jivaro de rappeler à votre mémoire que le diable imaginé par les Judéo-chrétiens et les Musulmans n'est que la caricature tardive de l'antique Dieu Pan hyper sexué.
Doc Jivaro
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05/10/2019
Tarzanides du grenier n° 379
Semaine écoulée, Tout un ramdam à propos de la vente record d'une peinture d'art représentant le Parlement Anglais sous l'aspect d'une assemblée de singes gueules béantes ... C'est signé Banksy.
Des singes substitués aux hommes ? pas de quoi étonner le lecteur des romans rédigés par E.R. Burroughs, non plus que surprendre les amateurs de bandes dessinées.
Dans la collection des Éditions Mondiales de l'année 1948 deux numéros, 48 et 49 existent ayant Tarzan pour acteur principal. Nous y assistons comme à la résurrection du monarque Charles VIII d'Angleterre dont le visage se métamorphose en un faciès de gorille. Il s'agit d'un savant humain expérimentateur en biologie et qui a la prétention de reconstituer autour de lui tout un royaume de courtisans pareil à celui du XVIe siècle anglican. Bien entendu toute la population ressemble à un monde simiesque.
Les dessins signés de Rex Maxon à ses débuts sont assez médiocres, et le critique français Lacassin écrivant dans le numéro spécial de BIZARRE, année 1963 reprochait à ce même Rex Maxon des "gambades insipides". Et, sois dit pour ceux qui l'ignoreraient encore, Lacassin décédé en 2008 était le grand spécialiste français du TARZAN de E.R. Burroughs.
Doc Jivaro lorsqu'il ne flatte pas le cul des vaches dans Montmarault, visite l'église Saint Etienne du bourg. C'est pourquoi, récemment, il a retrouvé en dedans et au-dessus de l'entrée-sortie du bâtiment religieux une peinture absolument invisible dans la pénombre qui vous colle sur les yeux. C'est un Saint Michel terrassant le dragon-démon, une copie réussie de l'original créé par l'atelier de Raphaël Sanzio pendant la première moitié du XVIe siècle.
Il fallut toute la sensibilité de la fonction photo de mon smartphone pour obtenir cette image en regard plafonnant.
Doc Jivaro
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28/09/2019
Tarzanides n° 377
En guise de complément à notre commentaire rattaché au BATMAN de Bob Kane paru le lundi 23 dernier, apportons quelques précisions.
Le 19 septembre 1946 le numéro 1 de la deuxième série de l'hebdomadaire TARZAN était édité. C'est dans cet illustré que BATMAN triompha pour la première fois en France. Et cela malgré une erreur grossière attribuant cette bédé américaine à notre compatriote Brantonne. En effet, celui-ci ne réalisa que le lettrage de la traduction en français, réalisant en même temps des modifications de mises en page pour adapter les "trips" au format de l'édition française.
Infatigable retoucheur, Brantonne s'obligea également à quelques censures voulues par l'éditeur. Un exemple ci-après : une tache d'encre noire cache les sous-vêtements-lingerie de la jeune femme. Cette pratique appelée caviardage peut servir non seulement à dissimuler la partie d'un texte mais aussi à masquer quelques impudeurs graphiques.
(Il ne s'agit pas du jupon noir de la demoiselle sur une balançoire)
Une deuxième publication de BATMAN se vit aussi dans l'hebdomadaire L'ASTUCIEUX à partir du 14 mai 1947. Mais cette fois, surprise ! le titre en est LES AILES ROUGES. On s'attendrait alors que Robin le pupille de Batman, se surnomma Le Rouge Gorge. Cependant c'est dans l'autre titre, le titre La Chauve-Souris que l'adolescent Robin à pour surnom Rouge Gorge. Bizarre, bizarre.
Bien entendu tous les personnages secondaires des aventurlures de BATMAN applaudis par les enfants d'aujourd'hui n'existaient pas quand je jouais aux billes dans la cour de récréation de l’école Voltaire.
Ainsi, l'érotique CAT WOMAN que les amateurs sado-masos apprécient dans le film LE DÉFI (1992) demeura t'elle invisible pour les yeux de ma chaste jeunesse. Ce qui m'épargna d'avoir mon sang juvénile glacé par le rugissement terrible de cette Cat Woman : MIAOU !
Doc Jivaro
17:56 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Film, Journaux, Media, Moeurs, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : batman, bob kane, cat woman, brantonne, l'astucieux bédé, tarzan, bandes dessinées de collection, bar zing de montluçon, tarzanides, doc jivaro